JOUR 1 – Après-midi :
Carmen, la diététicienne du service, entre en piste avec le premier atelier du stage.
Objectifs : savoir combien il y a de glucides dans chaque aliment et apprendre à connaître visuellement le poids des aliments présents dans votre assiette.
(Pour ceux qui ne savent pas ce que sont les glucides vous pouvez cliquer ici .)
Parmi les patients du stage il y a Inès, la matheuse du groupe. La précision la rassure.
Elle est diabétique depuis 16 ans. Au moment du diagnostic elle vivait en Tunisie.
J’avais 19 ans, ça a été dur. C’était vraiment un complexe pour moi. Ma famille ne voulait pas qu’on en parle. A l’époque c’était l’enfer, j’étais mal suivie, je faisais la même dose d’insuline pour n’importe quel repas. Je faisais n’importe quoi.
Inès termine ses études, elle est correspondante informatique, puis rencontre son mari qui accepte son diabète. Elle arrive en France en 2012. « Ici j’ai commencé à mieux comprendre le diabète, mieux l’accepter, raconte-t-elle. J’ai voulu faire le stage d’IF pour connaître les glucides sans utiliser ma balance. Aujourd’hui, même quand je suis invitée, j’apporte ma balance ! »
Pendant le stage, Inès va devoir apprendre « l’approximation », et ce n’est pas simple pour elle !
Avant de commencer l’atelier, Carmen insiste : « on peut se tromper dans nos calculs, ce n’est pas grave. Ce qui est important, c’est de ne pas être dans l’erreur ».
Les travaux pratiques commencent : la diététicienne sort de ses placards une multitude d’aliments en plastique, d’emballages… Lire les étiquettes c’est important mais ce n’est pas toujours simple !
Christophe s’interroge : « sur les emballages, ils écrivent souvent ‘glucides : dont sucres’, ça veut dire quoi ‘dont sucres’ ? »
« L’important, explique Carmen, c’est la quantité globale de glucides, donc le ‘dont sucres’ on s’en fiche! »
On passe ensuite les aliments en revue : le pain par exemple c’est assez simple.
Pour connaître le nombre de glucides présents dans le pain il faut connaître son poids :
la moitié du poids du pain = le nombre de glucides.
Par exemple : 1 baguette de pain = 250 grammes (environ) = 125 grammes de glucides
Au petit déjeuner par exemple, si vous mangez ¼ de baguette avec du beurre, ça vous fait environ 30 grammes de glucides.
Et des exemples comme celui-ci existent pour tous les aliments.
La diététicienne conseille « le petit livre de la minceur » qui répertorie les aliments et leur nombre de glucides.
Le riz cuit par exemple : 1 cuillère à soupe = 5 grammes de glucides.
Il faut ensuite le visualiser dans l’assiette : ¼ d’assiette bombée = 30 grammes de glucides.
« Vous pouvez vous baser la dessus, il ne faut pas trop se compliquer, il faut visualiser ! », insiste Carmen.
Les légumes sont les amis des diabétiques, mais là aussi il faut avoir une idée des glucides présents. Pour les légumes « feuilles », comme salades, endives… Il n’y a quasiment pas de glucides. Par contre pour tout ce qui est carottes, betteraves, petits pois…, il faut compter en moyenne 10 grammes de glucides pour ¼ d’assiette.
Pour les fruits, Carmen prend l’exemple de la pomme mais c’est le cas pour quasiment tous les fruits :
1 pomme (qui tient dans la main) = 20 grammes de glucides = 4 sucres en morceaux.
Et un letmotiv que Carmen martèle : « Il ne faut pas vouloir trop bien faire, l’approximation au visuel c’est important ! »
Les trois patients (et moi) ont tous pris des notes. Il est temps de se reposer.
Au programme de demain : le jeûne avec des glycémies toutes les heures à partir de 5 heures du matin. Les patients ne mangent rien, ils peuvent juste boire de l’eau et de la tisane.
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