David : “Le diabète il vaut mieux le prendre comme un ami !”

David est un jeune homme bouillonnant de 26 ans. Originaire des Vosges, il débarque à Paris en 2013 pour exercer son métier de technicien audiovisuel et multimédia. Quand nous le rencontrons, il annonce tout de suite la couleur : “le diabète il faut mieux le prendre comme un ami !”

Avant d’en arriver à cette conclusion David a du parcourir du chemin, parfois semé d’embuches. En 2009 suite à un repas de famille, c’est “le déclenchement” nous raconte-t-il.

je me suis gavé de cochonneries pendant le repas, en même temps ce n’était pas la première fois, mais pendant la nuit qui a suivie, j’ai été malade.

David bois beaucoup d’eau cette nuit là. Le lendemain matin, il est dans le même état. Finalement à la sortie des cours il est allé voir son médecin traitant. David ne se sent vraiment pas bien.

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Son médecin lui fait un test de glycémie : 5,50 grammes de sucre par décilitre dans le sang ! La norme étant environ à 0,8 grammes, David est hospitalisé d’urgence. David est resté 3 jours à l’hôpital, lorsqu’on lui apprend qu’il est diabétique. Le jeune homme sait ce que cela suppose, son père est diabétique de type 1.

et là je me dit j’ai 22 ans, faut attaquer direct !

Le jeune homme semble donc prendre les choses en main ; les médecins lui disent qu’il faut faire 4 injections d’insuline par jour pour contrer les glucides. La première injection ils la lui ont faite, la 2ème, les médecins lui ont mis le stylo dans la main.

j’ai soufflé et c’était parti ! Maintenant c’est comme se brosser les dents.

Mais tout n’a pas été si simple. Trois mois après le diagnostic, le pancréas de David se remet à fabriquer de l’insuline, ce phénomène s’appelle “la lune de miel“…

tu as l’impression que tu es guéri mais en fait non. Je suis bêtement tombé dans le piège !

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Et pour cause, un mois plus tard, son pancréas se “remet en grève”, ne produit plus d’insuline. Même s’il sait qu’on ne peut pas guérir du diabète, pourtant David y a cru.

psychologiquement ça fait mal, on se dit qu’on ne guérira plus.

Des “lunes de miel” comme celles-ci David en a connu trois, pendant les deux autres le jeune homme a simplement profité ! À l’époque, David est étudiant, c’est un “gros fêtard”. Il est donc passé par plusieurs phases “test” avec le diabète, mais n’a jamais changé sa façon de vivre !

Quand il arrive à Paris pour le travail en septembre 2013, David adopte un mode de vie plus stable. Il se met à courir !

je me suis rendu compte que c’était un élément important pour l’équilibre de mon diabète.

Cela tombe bien, David a justement envie, à ce moment là de “mieux gérer son diabète”. Selon lui, courir aide à faire baisser les doses d’insuline qu’il doit s’injecter chaque jour.

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Il y a un an environ, en mai 2014, en accord avec son diabétologue, David décide de “passer à la pompe à insuline” :

pas mal de monde autour de moi me disait que c’était bien, surtout par rapport au sport, tu as beaucoup plus de flexibilité.

Et de la flexibilité David en a besoin, il court jusqu’à 5 fois par semaine. Pas évident au début avec le diabète. Il doit faire des tests et même s’il “galère un peu” maintenant tout va bien. Courir l’aide vraiment à réguler son diabète.

Cette expérience, celui qui a couru l’éco-trail de paris en mars 2015, a voulu la partager. Il décide de créer une association, “Type 1 running team” en collaboration avec Delphine, une coureuse elle aussi.

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je voulais qu’on échange sur notre gestion de la glycémie pendant la course à pied.

Comme dans tout ce qu’il fait David est à fond ! L’association lui prend du temps mais il aime ça. Avec ses coéquipiers ils ont créé “la boucle du diabète“, un bel évènement qui a eu lieu à Vincennes le 25 avril 2015.

nous courons avec une idée, même si tu portes le diabète tous les jours il faut continuer à avancer avec ! Alors on fonce !

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W.A.P