CANCER DU SEIN. La « Belle & Rebelle » histoire d’Anissa

VIDÉO. À 30 ans, Anissa est diagnostiquée d’un cancer du sein hormonodépendant de grade 2. Dix-huit mois de traitements s’enchaînent alors pour lutter contre la maladie. Une épreuve mais aussi le début d’une renaissance… 

Aujourd’hui en rémission, elle a créé « Belle & Rebelle », une box de produits cosmétiques conçue pour les femmes atteintes d’un cancer.

 

Comment ton cancer a-t-il été diagnostiqué ?

Anissa : Malheureusement, j’ai subi un retard de diagnostic d’environ 18 mois parce que j’étais très jeune au moment de mes premiers symptômes en 2019. On ne m’a pas trop prise au sérieux. J’ai dû insister et me battre pour obtenir les examens nécessaires. J’avais un écoulement mammaire et comme je venais juste d’arrêter d’allaiter mon enfant, je pensais que c’était des restes de lait mammaire donc je ne me suis pas spécialement inquiétée. Comme cela perdurait, je suis allée consulter mon médecin généraliste qui m’a dit que c’était mes canaux lactiques qui étaient bouchés et que ça arrivait fréquemment. Sauf qu’une petite boule, que j’ai sentie par hasard en prenant ma douche, est apparue. Je suis donc retournée chez mon médecin. Et là, j’ai commencé à insister parce que je sentais qu’il y avait quelque chose d’anormal. J’ai finalement réussi à obtenir une mammographie. Le jour où j’ai fait la mammographie, on m’a demandé de rester sur place pour me faire une biopsie. (…) On m’a annoncé que ce n’était pas un kyste bénin, mais que c’était bel et bien un cancer du sein qui était de grade 2.

« La chimiothérapie a tué ma féminité en quelque sorte »

Que s’est-il passé ensuite ? Comment l’as-tu vécu ?

Anissa : Déjà, la mastectomie, c’est quelque chose que j’ai super bien vécu parce que mon sein ne m’appartenait plus. J’avais un corps étranger qui me rongeait et qui me tuait à petit feu. Donc je voulais m’en débarrasser. Par contre, la chimiothérapie c’était autre chose. Ça peut paraître superficiel, mais j’étais très attachée à mes cheveux, à mes sourcils, donc pour moi, c’était inconcevable de me retrouver chauve. Ça a tué ma féminité en quelque sorte. Mais bon, après je me suis ressaisie et me suis dit : « T’as des enfants. Tu dois te battre et puis c’est pas grave, c’est que des cheveux, ça repousse. » Et donc je l’ai pris un peu comme mon élixir de vie, cette chimiothérapie. Elle m’a fait beaucoup de mal, je suis passée par des moments très difficiles mais dès que j’allais mieux, que j’étais requinquée, je reprenais une vie tout à fait normale. Je me suis jamais laissée aller parce que j’estimais que c’était hyper important de ne pas se laisser abattre pour pouvoir aller de l’avant.

L’idée derrière « Belle & Rebelle », c’est de proposer une routine de soins mensuelle qui soit adaptée à la personne.

Comment t’es venue l’idée de créer Belle & Rebelle ? Tu peux nous en dire plus ?

Anissa : Quand j’allais à mes séances de chimiothérapie, j’étais toujours pimpante et maquillée. Je trouvais toujours des solutions pour être « apprêtée » et pas paraître malade. Et j’avais beaucoup d’infirmières et de patientes qui me demandaient des conseils. J’ai vu que mes sœurs de combat galéraient et donc je me suis mise à chercher des produits sains, efficaces et compatibles avec les traitements contre le cancer. L’idée derrière « Belle & Rebelle », c’est de proposer une routine de soins mensuelle qui soit adaptée à la personne. Lorsqu’on se connecte sur le site internet, on va répondre à un diagnostic de peau et à un questionnaire. Ensuite, on va proposer 4 à 5 produits qui seront parfaitement adaptés au besoin actuel. Mon but, c’est d’aider les femmes à se réconcilier avec leur image, qu’elles puissent renouer avec leur féminité.

 

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