Avec le diabète, Gilles trouve sa vocation

Je suis Gilles Crosnier-Leconte, diabétique de type 1… Mais ma vie ne se résume pas à ça

Non. Gilles aime le sport, les expos et le théâtre. C’est un passionné, et ça se sent quand il parle de Chloé, « la femme de ma vie » avec qui il est en couple depuis deux ans et qui le soutient dans les épreuves quotidiennes liées à la maladie.

Gilles, diabétique

Ca s’entend aussi quand il parle de la médecine. L’an prochain, Gilles commence l’internat, et son souhait de devenir médecin n’est pas totalement étranger à la découverte de sa maladie. « J’aimerais travailler sur les maladies auto-immunes parce que ça me passionne, mais aussi parce que j’en ai une. »
A la fin du mois de mai 2015, il passe le concours de l’ECN, les Epreuves Classantes Nationales. Les résultats permettront à Gilles de choisir, en septembre, sa spécialité et l’endroit où il fera son internat. « Je suis focalisé sur les ECN car j’aimerais grâce à un bon classement pouvoir toucher à tous les domaines de la médecine générale», explique-t-il.

Ce n’est pas seulement le fait d’être diabétique qui a pesé dans le choix de carrière de Gilles, c’est surtout l’annonce brutale de la maladie par une femme médecin un certain mois d’avril 2006…

« Souvent je repense à la manière dont elle m’a annoncé mon diabète sans y mettre la forme », raconte-t-il.

Pour moi un bon médecin doit communiquer avec son patient car l’annonce d’un diagnostic peut parfois traumatiser davantage que la maladie.

Cette maladie chronique n’empêche pas Gilles de vivre normalement ni de faire médecine. «Est ce que le diabète fout la vie en l’air ? Ce serait faux de dire à quelqu’un que ce n’est pas grave, confie-t-il, mais ça devient un mode de vie qui n’empêche pas de vivre comme tout le monde».

Alimentation équilibrée, sport, injections quotidiennes d’insuline: des habitudes que Gilles concilie avec ses études de médecine. « Je sais que si je ne me soigne pas bien j’aurais des complications, je pourrais par exemple devenir aveugle. Donc quand j’en ai marre de mon traitement, je pense à ça et ça me motive à être un bon diabétique.»

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