VIDEO. Diagnostiquée en 2015, Imane s’est battue pour trouver des moyens efficaces de lutter contre sa pathologie, le syndrome des ovaires polykystiques. Après plusieurs années de recherches sur les traitements, la jeune femme a finalement pu atteindre son objectif : avoir des enfants.
Adolescente, déjà, les problèmes avaient commencé. Règles irrégulières, très abondantes, acné, perte de cheveux… Ces symptômes, qui peuvent être parfois reliés à la puberté, cachaient chez Imane un mal gynécologique. Quelques années plus tard, alors âgée de 25 ans, et avec le projet de fonder une famille, la jeune femme apprend lors d’une consultation médicale qu’elle est atteinte d’un syndrome des ovaires polykystiques, aussi surnommé SOPK.
Vers la prise de conscience de la maladie
« J’ai fermé la porte (du cabinet de gynécologie NDLR), qu’est-ce que le SOPK, qu’est-ce que cela implique ? Qu’est-ce que c’est ? Aucune idée ! Je suis repartie en ayant les bribes d’un diagnostic, on m’a enfin dit ce que j’avais, sans me l’expliquer. Et on me l’a lancé d’un revers de main, donc est-ce que c’est vraiment grave ? Est-ce que c’est un problème passager, est-ce que c’est une vraie maladie ? » s’interroge Imane.
Livrée à elle-même face à ces quatre lettres, elle se lance alors sur Internet. Au travers des lignes, elle tente de comprendre cette pathologie qui l’empêche de mettre à bien son projet, celui de mettre au monde un enfant. « Qui est-ce qui m’a vraiment expliqué le syndrome des ovaires polykystiques ? Google. Quand on lit deux minutes ce qui est dit sur le syndrome des ovaires polykystiques sur Google, c’est affolant ! On est infertile, on grossit, on a des poils partout, (…) on voit risques de problèmes cardiovasculaires, risques de diabète de type II, risques de fausses-couches précoces… »
Les traitements qui lui sont prescrits ne sont pas tolérés par son organisme. Alors au pied du mur, Imane cherche coûte que coûte une solution pour enfin devenir mère.
Des traitements naturels pour soulager autrement
« J’ai regardé aux Etats-Unis ce qui était fait. J’ai commencé déjà par chercher la traduction de SOPK, PCOS, et j’ai commencé à regarder, sur les blogs américains, ce qu’ils faisaient. Et là, des mots ont commencé à sortir : glycémie, attention à ce que vous mangez, inflammation, compléments alimentaires. (…) Je comprends que le SOPK est très souvent drivé par le sucre. (…) Premier changement : j’arrête le sucre. Et là, miracle, mon cycle ne dure plus 130 jours, on passe à 90 jours. Je commence à voir également que le vinaigre de cidre, pris en shot entre les repas, peut permettre de réduire la glycémie. Je me dis : top ! Allez, on essaye ! Le cycle arrive à 70 jours. »
Toutes ces solutions combinées, associées à des vitamines et des compléments alimentaires, permettent à Imane de retrouver des menstruations normales. La jeune femme tombe alors enceinte.
Une pathologie qui bouleverse
Et cette victoire, Imane veut rapidement la partager avec les autres femmes souffrant de SOPK. Elle entame progressivement un changement de vie radical, à commencer par mettre fin à sa carrière dans le secteur bancaire.
« C’est pour ça qu’en 2019, j’ai décidé de reprendre mes études, cette fois de naturopathie, et aujourd’hui de nutrithérapie, pour comprendre quel est l’impact que peuvent avoir les plantes, et les vitamines, ainsi que l’alimentation, sur le corps, et spécifiquement dans mon cas, de la femme, parce que je me suis spécialisée dans l’infertilité. Et créer vraiment, un lieu d’entraide pour aider ces femmes qui ont vécu la même chose que moi, et qui sont totalement perdues face à ce syndrome. »
En voulant accentuer la prévention autour de cette pathologie, Imane est démarchée par une maison d’édition. En octobre 2022, elle donne ainsi dans un livre les astuces qui lui ont permis d’avancer, de réduire les symptômes de son SOPK.
Dorénavant, bien que cette pathologie continue à la suivre, Imane, en livrant son combat, a donné naissance à son deuxième enfant, témoignant ainsi d’un message d’espoir pour toutes les autres femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques.
Découvrez son témoignage sur We Are Patients :