Comment as-tu été diagnostiquée de ce lymphome ?
Léa : Le 3 novembre 2021, j’ai accouché de mon premier enfant et j’ai commencé à beaucoup tousser dans les semaines qui ont suivi. Lorsque ma fille a eu deux mois, je n’arrivais plus à terminer mes phrases. Lors de son rendez-vous de contrôle, j’en ai parlé à mon médecin généraliste, qui m’a répondu de ne pas m’inquiéter. Mais la toux est devenue de plus en plus forte. Je ne pouvais plus aligner plus de trois mots. Une amie m’a alors recommandé de passer une radio du thorax. Le lendemain matin, j’ai passé la radio et il s’est avéré qu’il y avait une énorme masse de dix centimètres dans le poumon. J’ai passé un scanner le jour même, puis j’ai consulté un hématologue, qui a prononcé les mots chimiothérapie, tumeur et radiothérapie.
Comment est né le projet Quatre Février ?
Léa : À un moment, dans cette salle de chimio, je me suis dit qu’il y avait deux solutions : soit laisser cette épreuve devenir un poids pour tout mon avenir, soit en faire quelque chose pour aider d’autres personnes. Je me suis dit que j’allais faire quelque chose pour les patients. C’est là que j’ai commencé à réfléchir à tout ce qui m’avait manqué, à ce que j’aurais aimé savoir plus tôt, etc. L’idée de ce projet a été un fil rouge pendant tous les traitements. Je pense que l’histoire des patients peut aider les proches, que les réponses des proches peuvent aider les patients, et qu’on peut tous s’entraider. Quatre Février, c’est une application qui s’adresse à tout le monde.
Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui traversent la maladie ?
Léa : Toujours s’écouter, parce qu’on connaît son corps mieux que personne. Vous n’êtes pas seuls, nous sommes très nombreux dans ce cas. Que vous soyez patients ou proches aidants, il y aura toujours quelqu’un pour vous écouter et vous soutenir. Derrière les nuages, aussi épais soient-ils, il y a toujours un soleil quelque part — peut-être loin, peut-être dans longtemps — mais il faut s’accrocher à cela.
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