VIDÉO. Marjorie souffre d’une spondylarthrite non-ankylosante et d’une myofasciite à macrophages. Malgré ses pathologies, elle a donné naissance à un petit garçon et partage son quotidien de maman sur ses réseaux.
Comment as-tu réagi en apprenant que tu étais enceinte ?
Marjorie : Je suis tombée enceinte entre ma première et ma deuxième opération. J’ai appris que j’étais enceinte deux jours avant de revoir le chirurgien. Le jour où je l’ai revu, je lui ai dit : « Je suis enceinte. » Il y a eu un gros blanc ! Pour moi, c’était une évidence de garder cette grossesse. Mais les retours que j’ai eu des personnes qui m’entouraient étaient plutôt négatifs et, sur l’instant T, ça a été très violent.
Comment gères-tu la vie de maman avec tes pathologies ?
Marjorie : Au moment où j’ai appris la grossesse, je me suis dit : « Est-ce que je vais pouvoir apporter ce qu’il faut à mon enfant ? » En tant que parents, on a dû trouver des solutions à chaque difficulté, parce qu’on en avait des dizaines et des dizaines par jour.
Pourquoi partages-tu ton quotidien sur les réseaux ?
Marjorie : C’est important pour moi de partager à d’autres parents que l’on a la possibilité de devenir maman avec la maladie, avec le handicap. C’est important pour moi de véhiculer le fait que l’on ne doit pas subir la peur des autres, ni les besoins ou les envies des autres. On est en difficulté, oui, on a un problème, ok ! Qu’est-ce que l’on peut mettre en place pour aller au-delà ?
Sur les réseaux sociaux, j’ai des contacts avec des personnes handicapées ou malades, avec des mamans, ou des personnes qui, justement, se posent la question de savoir si elles doivent faire une croix sur leur vie de maman. Oui, on peut être parent avec la maladie !
Quel message souhaiterais-tu faire passer ?
Marjorie : Des personnes vont nous partager leur avis, mais il s’agit de leur avis. Le nôtre, nous sommes les seuls à pouvoir le savoir. Il faut se concentrer sur ce dont nous avons envie, sur ce dont nous avons besoin et sur ce que ça va nous apporter. Je pars toujours du principe qu’il vaut mieux essayer que ne rien faire et regretter.
Découvrez son témoignage ci-dessous :