LYMPHOME. Le parcours d’Élise, diagnostiquée d’un lymphome à 18 ans.

VIDÉO. À 18 ans, Élise apprend qu’elle est atteinte d’un lymphome de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. Après une erreur de diagnostic qui aurait pu lui coûter la vie, elle traverse un protocole lourd qui la bouleverse et la pousse à sensibiliser sur les réseaux sociaux.

Comment as-tu découvert ta maladie ?
Élise : Au début, on a banalisé ça en disant que j’avais des ganglions que l’on a pris pour une simple infection. On m’a parlé d’une grippe ou d’une angine mal soignée, sauf que l’on était au mois de juillet et que mon dernier rhume remontait au mois de décembre. J’ai passé une échographie en pensant que ce serait anodin, mais la radiologue m’a alertée : « Je vois un nombre incalculable de ganglions avec un liquide à l’intérieur, il faut aller revoir votre médecin en urgence ». Quelques semaines plus tard, le verdict est tombé : lymphome de Hodgkin.

Comment as-tu vécu ton diagnostique ?
Élise : J’avais 18 ans et, dans ma tête, cancer = mort. Je pensais que ça n’arrivait qu’aux personnes âgées ou à celles qui avaient des facteurs de risque. J’ai eu l’impression de tomber de quatre étages. Psychologiquement, c’était très dur. Je ne voulais pas qu’on ait pitié de moi, mais je me demandais sans cesse : « Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? ».

Quel a été ton ressenti lors de ton parcours de soin ?
Élise : Ça a été un tsunami. Entre les opérations, la chimio, la radiothérapie… mon corps déclinait au fil des mois. J’ai mis un an et demi à en sortir. Il y a eu des moments de craquage, et c’est normal. Pleurer ne veut pas dire qu’on est faible, c’est juste qu’on traverse quelque chose d’imprévu et violent.

Qu’est-ce que cette épreuve a changé pour toi ?
Élise : Elle m’a appris à écouter mon corps et à ne pas culpabiliser pour mes émotions. Aujourd’hui, je sensibilise sur les réseaux sous le pseudo @eli.fight pour informer sur le cancer et les maladies chroniques. Et j’ai décroché mon diplôme en août 2024, un vrai pied de nez à la maladie !

Comment vois-tu la vie après tout ça ?
Élise : J’ai été en rémission en 2020. Six mois plus tard, ma mère a eu un cancer du sein. Ça a ouvert des conversations qu’on n’avait jamais eues. Je me dis que la vie est courte et que tout peut basculer du jour au lendemain. Quand tu sais que tu peux passer de la lumière à la poussière, forcément ça fait peur… mais ça pousse à profiter de chaque instant.

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