INTERVIEW. Roxana, en rémission d’un cancer du sein, nous raconte comment la maladie lui a permis de devenir enseignante et coach au service du bonheur et de la santé.
- Présentez-vous :
Je suis Roxana, enseignante et coach au service du bonheur et de la santé.
- Comment avez-vous été diagnostiquée ?
En décembre 2014, juste avant Noël, j’ai senti une dureté dans mon sein droit. Quelques jours et quelques examens plus tard, on nous annonçait, à mon mari et moi, qu’il s’agissait d’une tumeur cancéreuse de la taille d’une mandarine. Dans les heures qui ont suivi, on nous a présenté le « protocole » : mastectomie, curage axillaire, chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie pendant 5 ans.
- Qu’est-ce que vous avez ressenti ?
Mon monde s’est effondré. J’avais toujours eu très peur de la mort et de la maladie, et dans mon esprit (j’avais vu partir de cette maladie plusieurs êtres chers) « cancer » signifiait mort.
Violemment confrontée à la pire de mes peurs, je n’ai pourtant pas eu d’autres choix que de faire face. Au-delà de l’état de choc dans lequel m’a plongé l’annonce de la maladie, ce qui m’a sauvée a été la conviction profonde que ce cancer n’était en réalité qu’un résultat de ma manière d’être au monde (manger, bouger, respirer, gérer mes émotions, mes relations, etc.). Je n’en étais en rien coupable mais j’en étais responsable, ce qui signifiait que j’avais le « pouvoir » de faire des changements susceptibles de produire des résultats différents.
À partir de là, tout devint exaltant, ce qui aurait pu être vécu comme une épreuve s’est transformé en une merveilleuse aventure de développement personnel que je partage aujourd’hui dans un ebook distribué gratuitement : Mon cancer m’a guéri. J’ai multiplié les recherches et les lectures, j’ai choisi ma propre équipe médicale et j’ai fini par mettre au point, en complément des soins officiels, mon propre programme global de retour vers la santé.
- Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui je suis heureuse, en bonne santé et plus active que jamais. J’ai guéri sans mastectomie (seulement une tumoréctomie), sans curage axillaire ni traitement par hormonothérapie. Je suis passée au travers de mes séances de chimiothérapie grâce à des exercices de visualisation positive et à la pratique du jeûne autour des cures. Après les soins officiels, j’ai suivi la cure « Gerson » pendant un an à titre préventif, pour nettoyer mon organisme en profondeur.
- Qu’est-ce que la maladie a changé pour vous ?
Tout ! J’ai commencé à vivre à partir du moment où on m’a annoncé que j’avais un cancer. Pour guérir j’ai été amenée à effectuer des changements profonds qui m’ont permis de renouer avec le sens de mon existence. Aujourd’hui, je considère que ce cancer a été la chance de ma vie et j’en éprouve une immense gratitude.
Un jour, un médecin cancérologue m’a conseillé de me préparer à l’idée que je ne serais « plus jamais comme avant ». J’ai décidé de retourner à mon profit ce qui aurait pu être interprété comme une funeste prophétie autoréalisatrice :
Bien sûr que je ne serai plus jamais comme avant, je serai mieux qu’avant !
C’était ma personnalité d’avant qui avait produit ce cancer et pour guérir j’allais devoir construire une plus belle version de moi-même. Pour guérir son corps, c’est son âme que l’on est amené à retrouver, et la santé n’est que l’expression d’un état de bien-être et de bonheur global qui impacte tous les autres domaines de notre existence.
- Êtes-vous engagée ?
Oui ! Aujourd’hui je me définis comme « une prof au service du bonheur et de la santé ». J’ai créé un blog qui me permet à la fois de partager gratuitement les ressources qui m’ont été utiles pour guérir et de proposer un accompagnement individualisé aux personnes qui en ont besoin. Je travaille sur un projet de livre issu de ma triple expérience de patiente, d’enseignante et de coach, visant à aider les personnes atteintes de cancer à sortir du choc de « l’annonce » et à devenir progressivement acteur de leur parcours de retour vers la santé.
- La maladie a-t-elle renforcé votre relation avec vos proches ?
Bien sûr ! Avec mes proches, et pas seulement : la maladie nous invite à renouer avec le sens de l’unité. On tombe malade en raison d’une vision « séparée » de notre existence. Guérir, c’est avant tout se relier à nouveau (à soi-même, aux autres, à la nature, au vivant sous toutes ses formes…).
- Quels conseils donneriez-vous à un patient ?
Tout d’abord pour guérir, c’est votre désir de vivre que vous devez communiquer à la moindre de vos cellules ! Alors n’oubliez pas que tout ce qui vous déprime informe vos cellules que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue et déprime votre immunité. Au contraire, à chaque fois que vous cultivez des pensées d’amour, de joie, de gratitude, vous boostez votre système immunitaire et conduisez votre corps à se conformer biologiquement à une santé que vous incarnez déjà !
Ensuite il faut bien comprendre que la tumeur cancéreuse n’est pas la maladie mais un symptôme de la maladie. Une fois la tumeur retirée, vous n’êtes pas guéris, vous êtes en rémission. Si rien n’est fait pour soigner le « terrain », il est logique que les mêmes causes risquent à terme de produire les mêmes effets… La guérison suppose quant à elle une approche globale et l’implication de la personne elle-même. Toute intervention thérapeutique extérieure a le pouvoir de vous mettre en rémission et de vous sauver la vie dans l’urgence, mais vous seul avez le pouvoir de vous guérir.
Un dernier conseil, qui pourra peut-être surprendre au premier abord : guérir du cancer n’est pas un combat. Lutter contre votre cancer revient à diriger votre énergie contre une partie de vous-même. Au contraire, en apprenant à accueillir et à aimer cette partie de vous qui a eu besoin de ce cancer à un moment donné, vous entrez dans son énergie et commencez à revenir en douceur vers la santé, à mesure que vous parvenez à faire la paix avec vous-même et avec le monde.