René Feret s’est éteint dans la nuit du 27 au 28 avril, après une longue lutte avec la maladie, quelques semaines seulement après la sortie de son 18ème long-métrage : Anton Tchekhov – 1890.
Ce réalisateur, scénariste et producteur de 69 ans nous avait accueilli chez lui en janvier dernier pour nous parler de « Comme une étoile dans la nuit« , sorti en 2008, ou il évoque le lymphome avec en toile de fond une belle histoire d’amour…
Le film met en scène la lumineuse histoire d’amour qui unit Anne et Marc. Alors que tout va pour le mieux, le jeune homme apprend qu’il souffre d’un lymphome hodgkinien à un stade avancé. L’entourage du couple est dévasté par cette terrible nouvelle, mais les amoureux décident de vivre leur amour d’une façon si intense qu’il fait échec à la tristesse et à la peur de la mort.
Le scénario est basé sur le vécu de la nièce du réalisateur qui a perdu son compagnon, emporté par Hodgkin.
René Feret a d’abord été comédien, avant de réaliser son premier long-métrage, en 1975, sans formation et avec peu de moyens, mais avec déjà « le film en tête », se souvient-il.
Le cinéaste avait déjà abordé le thème de la maladie avant « Comme une étoile dans la nuit ».
Il avait, par exemple, parlé du cancer de son père :
dans mes premiers films, j’évoque notamment la mort de mon père, quand j’avais 20 ans, qui a été quelque chose très lourd pour moi. Justement, à la même époque j’ai fait une dépression très grave qui m’a conduit dans un hôpital psychiatrique pendant quelques semaines ; d’où mon premier film qui s’appelle ‘Histoire de Paul’ et raconte l’enlisement asilaire d’un individu dont j’étais moi-même l’inspiration
René Feret se dit surtout intéressé par « ce qui a été vécu », c’est pourquoi nombre de ces longs-métrages sont autobiographiques ou bien tirés de la biographies d’autres personnes.
C’est le cas d’Anton Tchekhov – 1890, sorti en mars 2015, qui raconte l’exil de l’écrivain (médecin de profession) sur l’Ile de Sakhaline, à 10 000 kilomètres de Moscou, à la rencontre de bagnards.
W.A.P