VIDÉO. Irene est atteinte de la mucoviscidose depuis son enfance. Greffée de deux poumons, elle a retrouvé goût à la vie.
Qu’as-tu ressenti après ta première greffe ?
À 17 ans, j’ai été admise en liste d’attente de greffe et j’ai été greffée pour la première fois à 26 ans. Le moment le plus beau dont je me rappelle, c’est le premier jour où j’ai réussi à me lever et à marcher pendant quinze minutes sans me fatiguer. La mucoviscidose, c’est comme si j’étais sous la mer et il y a une vague qui me fait tourner et qui m’empêche de sortir la tête de l’eau. Et quand j’ai été greffée, c’était comme si tout à coup, j’arrivais enfin à respirer.
Et comment en es-tu venue à faire une seconde greffe ?
J’ai été très bien pendant sept ans puis j’ai eu un rhume, je me suis séparée et j’ai fait une petite dépression. J’ai eu un rejet chronique. J’ai été en attente encore deux ans et demi et j’ai eu ma deuxième greffe en 2019. Ça s’est super bien passé et en un mois, j’étais à la maison. Depuis la greffe, je fais plein de choses. Je me rends compte que j’ai une autre opportunité de vie. Tous les étés, je vais donc faire le tour à la nage à Formentera avec l’association qui lutte contre la mucoviscidose.
De ton expérience, qu’aimerais-tu apporter aux autres ?
En Espagne, l’attente de la greffe est très dure. J’ai donc un projet, La vida espera, pour aider des gens à être en meilleure condition avant de faire une greffe. On ne se rend pas compte de ce que vaut la vie. Moi, je me rends compte que tu peux avoir n’importe quelle maladie et mourir. Donc, je profite de la vie dès que je peux et j’essaie de transmettre ça aux autres.
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