Quand les médecins diagnostiquent un lymphome chez Mathieu, il a tout juste 20 ans et fait des études dans l’audiovisuel. Une fois le choc de l’annonce passé, le jeune homme décide de se battre.
À 26 ans, Mathieu travaille dans le cinéma à Paris, il habite en banlieue et est locataire.
J’ai la vie d’un jeune homme de 26 ans. En tout cas, j’ai la vie qui me convient !
Il y a quelques mois, il a ” réussi à faire dire ” à ses médecins qu’il était guéri !
Ils ont du mal à le dire mais maintenant j’impose les choses. Je ne me considère plus comme malade. J’ai été malade, ça fait partie de moi, c’est certain. Après un cancer, on se prend beaucoup moins la tête et le quotidien est plus cool.
Voici comment Mathieu se présente quand nous le rencontrons.
Écoutez son témoignage…
Pendant le traitement, Mathieu instaure des rituels qui l’aident à tenir.
À chaque chimio, le soir, je prenais un apéro !
Avoir un lymphome quand on est adolescent réduit le champ des possibles.
Les médecins nous disent qu’il ne faut pas faire d’abus, pas boire, pas fumer, dormir au lieu de faire la fête.
Mais un adolescent atteint de cancer reste un ado ! Avec des envies…
J’ai eu ma première chimio le 30 avril et le 2 mai je fêtais mes 20 ans en grande pompe ! Je me suis couché à 5 heures du mat’ !
S’enchaînent huit mois de traitement, jusqu’à l’annonce de sa rémission, en janvier 2009.
Pour moi le cancer a été quelque chose de positif parce que, dans cette difficulté, je sais sur qui je peux compter. Aussi bien côté famille que pour les amis.
Mathieu nous explique que la maladie lui a appris à se connaître.
Aujourd’hui à 26 ans, pas d’effet secondaire à déclarer. Si ce n’est qu’il n’a pas l’entièreté de ses poumons.
Si j’ai une discussion au téléphone pendant que je marche je suis essoufflé.
Mais ça ne l’empêche pas de téléphoner et de mener de front son travail dans un cinéma et au sein de l’association ” JSC “.
Ma vie, maintenant, c’est une vie comme tout le monde, et au quotidien rien ne m’arrête !
