LYMPHOME. Jeanne : “J’ai compris que j’étais forte.”

VIDÉO. “Le lymphome, c’est une maladie très, très rare”; cette phrase Jeanne l’a entendu lors de ses cours à l’école d’infirmière. Une phrase qui résonne dans sa tête quand à 23 ans elle est diagnostiquée d’un lymphome de Hodgkin.

Jeanne a souffert d'un lymphome, une maladie très très rare

Aujourd’hui, deux ans après la fin des traitements, Jeanne, bronzée et souriante, de retour de vacances en Thaïlande, nous raconte avec sérénité le début de sa maladie.

de terribles démangeaisons ont commencées, sur tout le corps, c’était insupportable. Je n’arrivais plus à dormir, à vivre normalement. Mais comme je suis de nature inquiète, tout le monde pensait que ça venait de moi, du stress.

Fraîchement diplômée, Jeanne venait d’emménager avec son amoureux à Poitiers et avait décroché un premier poste à l’hôpital. Elle commence à se fatiguer rapidement, parfois à ne plus pouvoir respirer.

“Je venais de terminer mes études et je travaillais déjà à l’hôpital. Voir mon nom inscrit avec les patients en oncologie, je n’avais jamais imaginé cela… “

“Ce sont des crises d’angoisse” disent les proches et les médecins. Jeanne sent que quelque chose ne va pas mais elle ne cherche pas plus loin.

je n’osais même pas en parler avec mes collègues à l’hôpital, je culpabilisais en me disant que tout venait de mes inquiétudes, de ma tête.

Jeanne savait qu'elle souffrait d'un cancer

Jusqu’au jour où Jeanne découvre des ganglions gonflés autour de son cou. Au scanner deux autres ganglions apparaissent au niveau des poumons, c’est ce qui l’empêche de respirer, ses démangeaisons sont toujours présentes. La maladie a déjà bien avancé : “le médecin n’en revient pas que je sois encore debout”. Paradoxalement, Jeanne est soulagée.

Je savais que c’était un cancer, que c’était la pire chose qui pouvait m’arriver. Mais au moins il y avait une réponse au calvaire que je vivais au quotidien. Je n’étais pas folle. On allait s’occuper de moi.

Tout ce que Jeanne demande aux médecins c’est une date de fin.

Mais bien-sûr, on ne te donne jamais une date de fin de traitement…

Commence alors le combat. Ses défenses immunitaires sont au plus bas, elle doit passer un mois en chambre stérile, accessible uniquement au personnel autorisé, portant masques et blouses. Jeanne sait que cela va être dur, mais qu’“il ne faut jamais oublier qu’il y a une petite lumière au bout du tunnel.” Prouver qu’on est plus fort que le corps, faible, vidé de toute énergie.

Sa famille la soutient, son copain est à ses côtés tout le temps.

C’est difficile d’avoir le moral, quand tu as un cancer, mais j’ai eu la chance d’être entourée de gens qui ont beaucoup d’humour, cela m’a beaucoup aidé.

Découvrez son témoignage…

Pour Jeanne il y a un “avant” et un “après” la maladie.

J’ai pris conscience de beaucoup de choses. J’ai compris que j’étais forte. Et j’ai appris à apprécier la vie. Par exemple tous les matins quand je me réveille je suis contente de respirer, alors je prends un bon bol d’air, c’est ma réserve pour la journée !

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