Salutations ! Voilà une semaine que nous nous sommes quittés, je m’amuse à devenir pour vous comme un petit calendrier. Si vous perdez, comme moi, la notion du temps, lorsque vous êtes en ma compagnie c’est que nous sommes mercredi ! Au fil du texte de cet article comme promis la semaine passée, vous découvrez comment j’ai chaussé les chaussons en verre de cendrillon le temps d’une soirée. Sauf que ma Cendrillon à moi : c’est Madonna, celle dont je me suis inspirée.
Il fallait au moins ça pour vous retranscrire au mieux ce que j’ai vécu pendant les semaines précédant mon entrée dans la maison des secrets. Je souhaite alors m’aider des médias d’aujourd’hui comme d’un tremplin pour parler du don d’organes. Depuis mes trois transplantations hépatiques et en compagnie d’Oliver, mon dernier greffon, nous militons activement. Rien n’est gagné pourtant. Chaussez vos lunettes de soleil surtout : il ne faut pas qu’on voit notre visage !
Entre chauffeurs et gardes du corps, c’est ambiance discrétion absolue. Je me retrouve embarquée dans un « vis ma vie de starlette ». Le problème dans tout ça, c’est que je suis totalement anonyme… en fait pour le moment, je dois le rester à tout prix. Croyez-moi, c’est aussi drôle que déroutant et franchement, un peu embarrassant !
“Toutes mes arrivées se font en grande pompe, je ne suis plus jamais seule. Je me déplace toujours entre un voire deux gardes du corps !”
Maintenant que Madonna est dans la place, les choses s’accélèrent ! Non je ne suis pas complètement fanatique mais quand même : MADONNA quoi. Niveau star attitude, on tient quelque chose. Oui, j’ai un large panel de choix en la matière, je peux toujours choisir Eve Angeli ou Francis Lalanne mais bon :
– 1 : je suis old fashion
– 2 : au moins, je suis sûre que la reine de la pop parle à peu près à tout le monde (et a du talent), non pas que je critique toutes griffes dehors ces artistes : « à chacun son sale goût » comme dirait ma mère. J’ai une légère préférence pour le style légendaire de cette blonde aux dents du bonheur, sûrement une question de génération !
Attention je vous vois venir, c’est une allégorie ne m’en voulez pas, c’est pour la blague… Je n’use pas de ces privilèges en jouant la starlette capricieuse et mal élevée, j’apprécie simplement l’éphémérité des traitements de faveur qui me sont destinés.
Dorénavant, je ne me déplace qu’en calèche (nombreux sont les poneys sous ce moteur – ok je sors -) avec un cocher for-mi-dable. Diantre, moi qui préfère les choses simples, je suis servie, de plus en plus gênée au fur et à mesure du temps qui passe.
Mais qu’est-ce que je fiche ici ?!
Les chauffeurs et autres messieurs de la sécurité tous gaulés comme des armoires à glace, sont tout aussi gentils qu’impressionnants. Au fil des allers-retours de vrais liens se tissent, je les garde dans cette drôle de toile, celle de mes souvenirs. Ils font partie du tableau. Ils en ont tout vu de son esquisse à la réalisation finale. Avec eux, nous ne faisons pas semblant.
Une Madonna digne de ce nom ne se meut pas sans un minimum d’attirail. Elle doit se préserver de la « foule » – ici au nombre de deux – et surtout conserver mon anonymat, il est indispensable d’être bien préparé.
Nani me relance par texto : n’oublies pas lunettes et casquette !
Je ne déplace plus qu’ornée de lunettes de soleil et de couvres-chefs en tous genres pour passer incognito – Oui mais personne ne te connais mon petit – pourtant les paparazzis ne sont pas loin. Certes, cela peut vous paraître ridicule dit comme ça mais dans cette histoire un secret est un secret et il doit le rester, du moins jusqu’au jour de sa découverte éventuelle.
Pour vous expliquer un peu, le but de la manoeuvre n’est pas anodin, les gardes du corps que l’on appelle « nounous » sont là pour nous accompagner et gérer les éventuels curieux. Mention spéciale pour le style soit-disant discret qui provoque sensiblement l’effet inverse. Oui, moins par moins ça fait plus, « non-Ôde » à mes profs de math : ci-gît ce qu’il me reste de mes cours de l’époque si lointaine…
Si quelqu’un révèle notre identité tout s’arrête, des mois d’investissement anéantis !
Ce qui semble être un détail a en fait toute son importance ! Avec l’avènement d’internet, les infos circulent en un clic à une vitesse folle. Vous pouvez en apprendre autant sur l’étymologie de votre prénom qu’en savoir plus sur les méthodes de communication des marmottes, très utile dans le briançonnais.
Il est donc aisé d’aller chercher des renseignements sur les futurs candidats, leurs secrets, leurs passés… Grillant ainsi tout l’intérêt de l’émission. C’est marrant comme partout le fait d’être dans le doute titille terriblement notre curiosité. Une vraie pépite pour certains journalistes qui s’empressent alors, de tenter, de démasquer les futurs habitants.
Jackpot !
Sauf que non, cette confidentialité il faut la respecter afin d’éviter toutes sortes de fuites et/ou de tricherie. Dévoiler l’un des protagonistes rend instantanément sa candidature obsolète. L’information dévoilée, l’investissement et la personne concernée n’auront plus aucune utilité. Si nous sommes surpris en flagrant délit de « secret story » et que nos noms ou nos visages deviennent visibles, alors là c’est la fin du monde, toutes proportions gardées ! Chacun aurait alors la possibilité de se rapprocher du secret de ses colocs respectifs et pas de secret, pas de maison, pas de maison, pas de secret… « pas de palais pas de palais »
J’agis sous couverture, je rase les murs.
J’oscille entre la peau de « Queen of the pop » et celle d’un agent secret « style OSS 117 » : « j’aime me beurrer la biscotte », bien moins chic que la version Sean Connery. J’avoue avoir, moi aussi, cédé à la tentation de fouiller pour trouver quelque chose que personne d’autre ne sait, oui j’ai de l’espoir ! Je fais quelques petites – toutes petites – recherches. Je découvre alors le visage de certains pour qui les événements ont pris une tournure fatal pour leur aventure. Ils ont été mis à dispo sur les réseaux, c’est fini avant même savoir commencé ! Tout ceci n’étant pas un mythe, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour conserver mon anonymat.
J’ai été habituée, depuis ma plus tendre enfance, à être informée d’à peu près tout. Lorsque j’étais à l’hôpital avant, pendant et après mes greffes, on m’a toujours parlé et considéré en adulte. On ne m’a rien caché dans le but de me préserver, ce qui est difficile mais juste car il ne faut pas sous-estimer, ni la force, ni l’intelligence d’un enfant.
Je commence à élargir mon champ d’action.
Attention ô grand suspens, voilà que je sors des locaux d’Aubervilliers ! Plus loin, plus à découvert, plus de risques : c’est là que s’accentue le danger des paparazzades ! Athénaïs évolue entre monts et vaux… j’aime juste l’expression en fait, on est resté à paris. (et oui je parle de moi à la troisième personne, je suis désormais Alain Delon.)
Chaque étape est un parcours du combattant semé d’embuches. Je commence à me faire harceler par de nombreux appels dont je ne reconnais pas les numéros. Je suis contactée via les réseaux pas des faux comptes, ceux d’ex candidats et d’autres de fausses productions. Voilà que je commence à devoir mentir à mon entourage afin de préserver ma candidature… TOUT ce que déteste, mais vous savez quoi ? Ça en valait le coup !
Aujourd’hui je suis à Roland Garros où je travaille comme hôtesse lorsque je reçois un texto d’Eléonore : « ma belle rappelle-moi de toute urgence ! »
Suite et fin de ma chronique, on se retrouve mercredi prochain le 25 Avril pour découvrir comment ma candidature est mise en danger…
Prenez soin de vous, des autres et surtout ne lâchez jamais vos objectifs avant des les avoir atteints ! Quant à moi je vais profiter du soleil et rattraper mon manque de vitamine D, qui j’espère, va nourrir ma créativité. On se retrouve dans une semaine en pleine forme et tout bronzés !
Olivers’ment vôtre,
Athénaïs