HANDICAP INVISIBLE. Alice et Anaëlle ont créé leur propre média pour sensibiliser

VIDÉO. Sur @petite.mu_, Alice et Anaëlle partagent des témoignages et sensibilisent au handicap invisible. Respectivement touchées par une sclérose en plaques et par de l’anxiété généralisée, elles s’investissent pour une société plus inclusive.


C’est une première pour Alice et Anaëlle : elles acceptent de passer devant la caméra pour nous raconter leur parcours, une situation qui n’est pas commune pour elles. Pour une fois, c’est à nous de leur poser les questions ! 

Quand et comment avez-vous été diagnostiquées ?

Alice : De mon côté, j’ai une sclérose en plaques. Ça faisait plus d’un an et demi que j’avais des symptômes, des fourmillements aux mains et aux jambes, et j’étais persuadée d’avoir des nerfs coincés. J’ai été voir plusieurs fois l’ostéopathe, puis le médecin, pour dire que j’avais besoin de séances de kiné. Et à ce moment-là, j’ai appris que j’avais des lésions dans le cerveau et la moelle épinière et, très rapidement, j’ai eu le diagnostic.
Anaëlle : Moi, c’est un peu différent. J’ai un trouble anxieux généralisé, et peut-être un trouble cyclothymique. C’est un trouble de l’humeur. Quand j’ai su exactement ce que c’était, j’ai clairement eu peur, parce que j’avais moi-même les aprioris qu’on peut avoir sur les troubles psys. Je me suis dit : « On va penser que j’ai toujours été bizarre. » 

Comment est né Petite Mu ? 

Anaëlle : Petite Mu est né le premier mai 2022, et fêtera donc ses deux ans cette année.
Alice : J’ai fait plusieurs constats. Le premier, c’est que le handicap est un sujet encore très tabou, alors que quand on en parle autour de soi, on se rend compte qu’il y a plein de gens en situation de handicap. Et, en cherchant des témoignages de personnes du même âge que moi, je n’ai pas tout de suite trouvé.

Pourquoi avoir lancé ce média ? 

Alice : Ça permet vraiment aux gens de mieux comprendre les personnes qui sont en situation de handicap, ou les aidants, par exemple. Aujourd’hui, le fait d’avoir un handicap invisible, c’est effectivement le handicap en lui-même, mais c’est aussi la double peine : le jugement des personnes, le fait qu’on doive se justifier tout le temps…
Anaëlle : Il faut comprendre qu’en fait, on est tous concernés et que ça aidera beaucoup plus de gens d’en parler que de faire comme si ça n’existait pas. Il ne faut pas avoir peur de ce qu’on ne connait pas. Et si on en a peur, il faut s’informer, comme ça, ça ne sera plus le cas !

Découvrez leur témoignage ci-dessous :