CHRONIQUE D’ATHÉNAÏS. Un cheval à l’hôpital (Part. 1)

Votre nouveau rendez-vous hebdomadaire commence, chaque mercredi je vais rédiger pour vous un article. Croyez-moi j’ai des idées plein la tête ça fait 28 ans que je cogite. Aujourd’hui je vous parle de la venue de ma ponette à l’hôpital, cet article sera publié en trois parties; une cette semaine, la seconde la semaine prochaine et enfin la troisième mercredi 31. Je suis heureuse d’écrire pour vous et j’espère de tout coeur que vous apprécierez ces balades en ma compagnie.

Je vous invite à découvrir quelques-uns des moments tous particuliers de mon histoire. Nous allons remonter le temps ensemble, quinze ans en arrière, après ma première transplantation et avant les deux suivantes. Laissez-moi vous raconter comment ma jument Herbefol m’a redonné le goût de vivre et celui de continuer à livrer bataille!

C’était instantané, le coup de foudre !

Je la regarde, elle me regarde… C’est trop tard, impossible de faire marche arrière. Pas très grande et pourtant postée sur de longues jambes, deux grands yeux emplis de douceur, des cils à tomber par terre. Elle a comme des taches de rousseur sur sa robe grise « truitée » et une croupe bien dodue… Herbefol est une petite jument, enfin une ponette plus exactement. Elle a beaucoup de « sang » comme on dit mais elle est aussi douce, tendre et un soupçon peste. Juste ce qu’il faut pour lui donner ce caractère unique et la rendre plus attachante encore.

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Notre rencontre est le fruit d’un drôle de hasard

J’ai commencé l’équitation à l’âge de quatre ans, vous savez ce sport que certains associent à celui des « petites filles à papounet, « gouzigouzi », petites couettes et joues roses » pourries gâtées. Alors oui certes j’ai eu la chance de pouvoir devenir cavalière, mais ça ne faisait pas de moi une petite fille de ce « genre » là bien au contraire. J’étais plutôt en mode ; pieds dans le purin, look années 90, bottes aux pieds et bombe surplombant ma petite tête de garçon manqué. 

Il fait beau, j’adore cet air frais du petit matin qui glisse sur mon visage. Ce dont je me délecte plus encore c’est de ces odeurs de paille, de cuire vieilli et celle salée des chevaux. Je passe le plus clair de mon temps aux écuries Saint-Michel, mon centre équestre de Vernouillet.
C’est les vacances et j’arrive gaillardement, toujours bien en avance, pour mon stage de deux semaines, seul hic : Ludo mon moniteur est juste… aux abonnés absents, la blague ! Moi qui attendais ce moment comme ; Noël/Thanksgiving/Les grandes vacances…

Je suis verte à défaut d’être jaune

Je décide d’aller faire un tour au poney-club pour voir si je peux trouver une solution, il me faut une monture d’urgence ! Trainant mes bottes et ma mine triste, je lève les yeux et retrouve le sourire enfin. Une petite tête apparait naseaux au vent, je me rapproche irrésistiblement attirée. Herbefol n’est pas seule, son coloc de box « Okay-Star » est un petit Shetland mignon à hurler (je décline toute responsabilité quant aux choix des prénoms de nos précieux destriers). 

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Une jeune femme me salue, je vais à sa rencontre. C’est Isa la monitrice du poney-club, elle est grande, blonde avec une longue tresse et m’accueille avec un sourire. Je lui explique la situation. Le son de ma voix en dit long sur ma déception. Elle me propose, telle l’héroïne qu’elle est, de participer à ses cours le temps que mon moniteur refasse surface. La voilà qui transforme une journée pourrie en un sublime après-midi d’été dont je garde encore le goût sucré.

Isa deviendra une amie très chère, une soeur 

Bien sûr mon moniteur finit par arriver et, évidemment, je décide de rester parmi les poneys pour toute la durée de mon stage. Vous connaissez ces jours indélébiles, ceux auxquels on repense yeux dans le vague, sourire aux commissures ? Bien, maintenant : améliorez-le : Voilà on y est.

Commence alors une chevauchée formidable

Je me souviens de maman me racontant avoir demandé aux médecins directement après l’opération, une fois rassurée de savoir que je n’allais pas goûter aux pissenlits par la racine : « elle pourra remonter à cheval ? », c’est vous dire à quel point je suis mordue… Plus qu’un sport de « midinette », c’est une véritable passion. Je souhaite à tout le monde de vivre un engouement pareil, peu importe lequel, et de s’y accrocher comme une tique, parce que franchement ça bouleverse votre quotidien.

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Ça vous change une vie 

Cela fait déjà un moment que je file le parfait amour avec Fofolle (surnom évident d’Herbefol). Isa, ma monitrice désormais attitrée, trouve que la jument et moi formons un joli binôme. Elle nous prend sous son aile et nous fait bosser dur la jument et moi, afin de nous aider à améliorer nos compétences. Je me prépare en vitesse pour aller monter, Tiens, le téléphone sonne…

Part 1/3

Retrouvez la deuxième partie ici 

Olivers’ment vôtre,
Athénaïs de Truchis de Lays

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