Christophe et Emmanuelle sont confrontés à la maladie pour la première fois en 2006. Leur fils Paul, âgé de deux ans et demi, est atteint d’un diabète de type 1. Son pancréas ne fonctionne plus, il ne produit plus d’insuline.
Il n’y a pas de diabétiques dans leurs familles, même si le diabète reste une maladie connue. Au début ils ignorent encore beaucoup de choses à ce sujet. De retour à la maison, après deux semaines passées à l’hôpital, ils doivent réapprendre à vivre. Le diabète va totalement changer leur quotidien.
c’était comme si on revenait avec un nouveau-né.
Écoutez…
Surveiller les glucides à chaque repas, contrôler le niveau de glycémie dans le sang, oublier certains aliments qui contiennent trop de sucre… Comment expliquer tout cela à un enfant quand il a tout simplement envie de manger un dessert au chocolat plutôt qu’un yaourt?
Regardez…
Emmanuelle est obligée d’arrêter de travailler pendant deux ans pour pouvoir accompagner Paul à temps plein.
notre enfant est malade, mais nous, on a envie de profiter de la vie, avec lui.
Cette famille veut à tout prix retrouver une liberté, même si c’est une “liberté raisonnée”.
Recherches sur Internet, échanges avec d’autres parents et des malades, le couple découvre enfin une manière plus souple de vivre avec le diabète, c’est l’insulinothérapie fonctionnelle. Une méthode qui permet d’adapter la quantité d’insuline en fonction de ce qu’on mange, sans se priver de rien, à condition de maîtriser le calcul les glucides sur le bout des doigts.
Christophe, informaticien de métier, invente tout de suite un petit programme pour ordinateur qui permet d’enregistrer et de calculer les glucides tout au long de la journée. Emmanuelle, sociologue spécialisée dans l’éducation, met au point la méthode. Le concept “Le temps des glucides” est né.
Aujourd’hui séparés, Christophe et Emmanuelle restent toujours unis autour de leur projet commun, qui s’est transformé en start-up.
Le témoignage d’Emmanuelle…
Paul a 11 ans aujourd’hui, ne se prive de rien, mange à la cantine et vit comme n’importe quel garçon de son âge, mis à part sa pompe à insuline et le calcul quotidien des glucides.
Il y a des moments difficiles où le fils d’Emmanuelle explose : “Maman, j’en ai marre !”…
Mais le plus important pour cette mère c’est que son enfant soit responsable de sa maladie.
c’est une maladie dont on ne guérit pas, mais on peut très bien vivre avec.
