VIDÉO. Diagnostiquées d’un cancer du sein, Caroline et Mélanie se sont rencontrées au cours de différents projets et campagnes de sensibilisation. Elles témoignent aujourd’hui pour redonner espoir aux autres patientes.
Pouvez-vous nous parler de vos projets communs ?
Caroline et Mélanie : Alors, les projets sur lesquels on a été ensemble… Il y a le défilé Ruban Rose et le catalogue « O’ My Hair ». C’est après que sont arrivés les projets de photothérapie, d’abord avec Hugues Charrier et « Histoire de seins », puis avec Vanessa et le projet « Souveraines ». Après, il y a la danse, avec Fanny, grâce à laquelle on essaie d’exprimer nos émotions à travers le mouvement et non à travers l’image.
Qu’est-ce qui vous a aidé à avancer malgré les épreuves de la maladie ?
Mélanie : En fait, je me suis découvert beaucoup de ressources avec ce traitement, avec cette maladie. J’étais très active pendant mon parcours de soins, je pense que c’est un point commun entre nous toutes.
Caroline : Ça se retrouve, oui. C’est l’une des caractéristiques de toutes les femmes qui traversent cette maladie. Il y a un mot que l’on retrouve très souvent dans nos dialogues, dans nos écrits : c’est le mot « sororité ». Il prend tout son sens, malgré nous, dans ce parcours de vie.
Mélanie : C’est un soutien énorme, en fait, et ça nous aide beaucoup à avancer. On se donne des petites astuces, « Est-ce que tu as essayé tel ou tel soin ? ». On a cet espace d’échange qui est très précieux.
Avez-vous un conseil à donner aux patientes ?
Mélanie : Si j’avais un conseil à donner, ce serait de dire que les ressources se trouvent vraiment en nous. Quand on traverse ce genre d’épreuves, on est profondément seul, quelque part.
Caroline : C’est vrai que la première chose que la secrétaire de l’oncologue m’a dit, le jour du diagnostic, c’est « Vous savez, c’est une maladie qui vous fera vous sentir très seule. »
Mélanie : Et tu l’as ressenti ?
Caroline : Oui, je l’ai ressenti. Donc, ce que je peux conseiller à ces femmes qui vont être diagnostiquées ou qui sont encore dans leur parcours de soins, c’est de ne pas croire qu’elles sont seules. C’est de ne pas hésiter à aller vers l’autre, même si elles s’en sentent un peu incapables, parce qu’elles vont forcément trouver une écoute attentive et quelqu’un qui traverse la même émotion au même moment.
Découvrez leur témoignage ci-dessous :