Quel a été le ressenti de Marc après l’annonce de sa maladie ?
Noémie : Marc ne voulait pas que notre entourage soit au courant de sa maladie. Il était avocat, il voulait continuer à travailler, et il ne voulait pas qu’on le voie avec peine et avec pitié. On essayait simplement, par les traitements, de prolonger la durée de sa vie, mais de toute façon, son cancer était trop avancé, il était fulgurant, et donc on ne pouvait pas le guérir. À ce moment-là, Marc ne voulait pas savoir cela. J’ai donc demandé à l’oncologue de garder le secret.
Pourquoi avez-vous décidé d’écrire un livre à propos de ce que vous avez vécu ?
Noémie : J‘ai commencé à écrire le livre la veille de la mort de Marc, ça m’a pris la nuit. Le lendemain matin, j’ai pris mon ordinateur et j’ai écrit frénétiquement, j’avais besoin de me libérer de toute cette année de maladie. J’ai écrit sans m’arrêter alors que Marc venait de plonger dans le coma, c’était en quelque sorte mon rendez-vous quotidien avec lui. J’ai aussi raconté l’après, comment j’avais vécu cette année de deuil. Et écrire m’a aidé à aller mieux, à comprendre la façon dont j’avançais.
Quelle est votre plus grande victoire ?
Noémie : Ma plus grande victoire, c’est de pouvoir dire que je vais bien. C’est ma victoire contre le cancer. Quelque part, je suis plus forte que lui, même s’il m’a retiré mon mari et le père de mes deux enfants. Quoiqu’il arrive, il n’aura pas retiré ma joie de vivre.
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