VIDÉO. Chaque année, la Fondation ARC organise le Triathlon des Roses, une épreuve sportive au profit de la recherche autour du cancer du sein. France, patiente en rémission depuis bientôt trois ans, a renouvelé sa participation cette année et a partagé son 21 septembre avec des centaines d’autres participant.e.s.

Le sport a guidé France pendant son parcours de soin. Positive et déterminée, l’espoir de guérir ne l’a jamais quittée. Pour occuper son temps libre pendant les périodes de chimiothérapies, elle a choisi le sport : une discipline connue pour limiter les récidives. Pour We Are Patients, elle revient sur son parcours de patiente et sur ses participations plurielles au Triathlon des Roses.

Comment as-tu été diagnostiquée de ton cancer ? Quelle a été ta réaction ? 

France : Le diagnostic du cancer est tombé le 21 avril 2021. C’est une date que l’on n’oublie pas. J’étais enceinte de quatre mois, à l’époque. On m’a découvert mon cancer à la suite d’une palpation de la part de ma gynécologue, dans le cadre du suivi de ma grossesse. Il faut savoir que j’étais avec la gynécologue parce qu’on suspectait un problème chez mon bébé, et ça a été un tsunami, parce que je suis passée du bonheur d’agrandir la famille à une double-annonce : j’ai appris que mon bébé était atteint de trisomie 21 et, deux jours après, que j’avais un cancer du sein. J’ai eu très peur, on se prend une grosse claque.

Quelle a été la place du sport dans ton parcours ? 

France : Le premier truc que l’on fait quand on est malade, c’est de chercher des choses qui sont bonnes pour soi. La première idée que j’ai eue, c’est le sport. C’est vrai que c’est un des facteurs qui diminue grandement le risque de récidives. Et donc, je m’y suis mise à fond ! 

Parle-nous du Triathlon des Roses. 

France : Le Triathlon des Roses, je suis tombée dessus au tout début de l’annonce de mon cancer. Et quand j’ai vu ça, je me suis dit : « Ça va être un de mes objectif. » Et je l’ai fait ! C’était en septembre 2021. J’ai reçu un soutien incroyable, parce que c’était la première fois que je m’affichais tête nue. Ça m’a donné des ailes. Et cette année, comme d’habitude, il y avait une ambiance extraordinaire. Pour moi, en tant que malade, et pour toutes ces femmes, c’est beaucoup d’espoir.

Un message ? 

France : Le cancer, ça fait peur, mais ça n’apporte pas que du négatif. Aujourd’hui, je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse, parce que j’ai pris conscience de ce qu’est la vie. Je me suis rendue compte de l’amour que j’ai autour de moi. Et j’invite tout le monde à essayer d’avoir ce sentiment-là, sans passer par la case cancer.

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