VIDÉO. Un AVC à 22 ans : c’est ce qu’a vécu Mathilde, il y a 8 ans, alors qu’elle était encore étudiante. Pour We Are Patients, elle raconte son histoire, sa rémission et son projet de voyage à travers le monde.
Peux-tu nous raconter comment s’est passé ton AVC ?
Mathilde : J’ai toujours été en très bonne santé, toute ma vie. Un dimanche soir, je suis rentrée chez moi. J’étais dans la salle de bain. J’ai ressenti, très soudainement, comme une énorme crampe au niveau de la tête, pendant quelques secondes. La seconde d’après, je ne tenais plus debout et je suis tombée par terre. J’ai essayé de me relever, mais je ne comprenais pas pourquoi je n’y arrivais pas… J’ai appelé mes colocataires et j’ai voulu me hisser pour atteindre la porte. J’ai appuyé sur mon côté droit et c’est à ce moment-là, en voulant faire la même chose du côté gauche, que je me suis rendue compte que je ne pouvais plus bouger mon bras et ma jambe.
Comment as-tu réagi lorsque tu as appris le diagnostic, à l’hôpital ?
Mathilde : Je crois que j’ai toujours su que je ne voulais pas rester dans l’état dans lequel j’étais, et qu’il fallait que je me batte pour récupérer au maximum. Pour moi, c’était indispensable de retrouver de l’autonomie, de pouvoir vivre toute seule, d’être indépendante et de pouvoir me gérer.
Explique-nous ton projet de voyage.
Mathilde : Il y a un mois et demi, j’ai entrepris de partir seule avec mon sac à dos. Je suis partie pour le Brésil. Ensuite, l’idée, c’est de découvrir plusieurs pays d’Amérique Centrale et du Sud, avant de traverser le Pacifique en avion et de terminer par quelques pays d’Asie du Sud-Est.
Que représente ce voyage, pour toi ?
Mathilde : C’est une belle revanche. Je me rends dans des pays dans lesquels je ne pensais plus pouvoir me rendre. Dans ma vie, il y a eu un moment où j’étais en fauteuil roulant et où je ne pensais pas pouvoir remarcher aussi longtemps. C’est aussi un moyen de montrer à plein de personnes qui ne s’autorisent pas certaines choses qu’en fait, elles peuvent le faire. J’en suis capable, donc elles aussi ! Il n’y a pas de vraies limites. Quelles que soient les étapes que l’on traverse dans la vie, on peut s’en sortir.
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