ALBINISME. Doria a fait de sa différence une force

VIDÉO. Doria est atteinte d’albinisme. Ses voyages et ses rencontres lui ont permis de s’accepter : elle est aujourd’hui modèle photo et nous raconte son parcours.

Qu’est-ce qui t’a aidé à accepter ton albinisme ?

Doria : Je suis partie en Corée. Dans ce pays, ils ont une fascination pour les personnes très, très blanches et le regard des gens n’était pas pareil. En France, on me regarde en mode « Elle est bizarre » et là-bas, on me regardait en mode : « Oh wow, elle est blanche, elle est jolie ». Peut-être que oui, peut-être que je suis jolie, peut-être que je suis normale et c’est comme ça que, petit à petit, j’ai commencé à m’accepter. 

Comment s’est passée ta première expérience professionnelle en tant que modèle photo ?

Doria : En 2020, j’ai été contactée pour faire le clip de Kalash Criminel et Damso. Il y avait plein de personnes atteintes d’albinisme dans ce clip et à partir de la sortie du clip, il y a plein de gens qui m’ont contacté pour dire : « Est-ce que tu veux faire des photos avec moi ? Est-ce que tu peux intégrer mon agence ? ». Au début, j’étais encore un peu réticente parce que j’avais encore un problème avec mon image mais au fur et à mesure, j’ai accepté.

As-tu un message à faire passer ?

Doria : N’hésitez pas à poser des questions, quand vous voyez des personnes différentes, que ce soit moi ou quelqu’un d’autre. On n’est pas des bêtes de foire. On respire, on vit, on voit peut-être mal mais on voit, on marche, donc franchement, on est bien.

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