VIDÉO. À 41 ans, Nicolas a survécu de justesse à une mort subite : en pleine séance de natation, il sort de la piscine et s’effondre d’un arrêt cardiaque. Autour de lui, les personnes présentes agissent au plus vite et le drame est évité grâce aux gestes de premiers secours, essentiels pour sauver des vies.
« Je veux que mon histoire puisse éveiller les consciences », nous explique Nicolas. Après un arrêt cardiaque, cinq jours de coma et une hospitalisation en service de réanimation, son point de vue sur la vie est transformé : « Ce jour-là, j’ai compris que je faisais partie du club des miraculés. » Si les arrêts cardiaques et les morts subites sont fréquentes en France, seulement 2% d’entre eux sont rattrapé sans séquelles pour le patient. Focus sur le parcours de Nicolas.
Raconte-nous ce qui s’est passé le jour de ton arrêt cardiaque.
Nicolas : J’allais à mon entrainement de natation. Je n’avais pas encore fait 250 mètres, et je ne me suis pas senti bien. J’ai à peine eu le temps de sortir : je me suis effondré sur la margelle et j’ai fait un arrêt cardiaque. Et là, j’ai été rattrapé de justesse, en fait. Je savais déjà que j’étais porteur d’une maladie cardiaque, j’ai une cardiomyopathie hypertrophique. J’étais porteur du gène, mais asymptomatique… J’ai sans doute eu des signes annonciateurs, mais je ne m’en suis pas rendu compte.
Comment as-tu réagi lorsque tu t’es réveillé après cinq jours de coma ?
Nicolas : Quand je suis sorti de la piscine, je suis tombé en syncope et je me suis réveillé, cinq jours plus tard, dans un hôpital à 60 kilomètres de chez moi, dans un service de réanimation. On m’a dit que j’avais fait une mort subite rattrapée. Là, mon cerveau n’entend plus les deux derniers mots, il s’arrête à « mort ». On me dit aussi qu’on va m’implanter un défibrillateur. Je ne connaissais pas du tout ! Je connaissais les pace-makers, mais pour moi, c’était quelque chose qu’on mettait sur les personnes âgées. Donc, au début, je ne voulais pas d’appareil, parce que je pensais que mon coeur allait bien. J’étais revenu à la vie.
Tu as écrit un livre, « Coeur de Titane », pour raconter ton expérience. Pourquoi ?
Nicolas : Ce qui m’a permis de me reconstruire, c’est surtout l’écriture. Quand vous avez un choc traumatique comme ça, il faut qu’on vous soigne, mais il faut aussi que votre tête aille bien. Ça m’a permis de mettre des mots sur mes maux. Je me suis dit qu’on pouvait en faire quelque chose pour aider les gens, et c’est comme ça qu’est né le livre « Coeur de Titane », en référence à ce boîtier de 90 grammes en titane qui me sauve la vie, aujourd’hui. Et ça me permet aussi de sensibiliser les gens aux gestes qui sauvent : quand je raconte mon histoire, ils prennent conscience que s’ils ont quelqu’un, un proche, qui fait une mort subite, ils ne savent pas forcément faire un massage cardiaque. […] On ne peut pas sauver tout le monde, mais le maximum qu’on fera, le mieux ce sera.
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