Johanna pensait que sa mère ne pleurait pas.
Ce n’est qu’à la fin des traitements, en reparlant avec elle qu’elle a compris. Compris à quel point sa mère avait été forte pour elle.
« On était tout le temps ensemble ! Pas une seule fois je ne l’ai vue pleurer ». Pendant les traitements, sa maman, c’est devenu son roc. Celle avec qui elle partage tout. Celle qui voit tout, qui comprend. « Elle travaillait de la maison, donc si il y avait le moindre souci, elle était là », explique Johanna.

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Au moment du diagnostic, elles se sont toutes les deux « enfermées dans une bulle », pour plusieurs raisons : « on était H24 ensemble, je savais qu’elle était là si jamais ça n’allait pas. C’était rassurant pour moi ».
Quand Johanna rentre à l’hôpital pour les chimios, sa mère l’accompagne : « elle restait souvent dormir au moins une nuit. Les dames de service nous facilitaient les choses. Elles sont adorables ».

Les traitements pour combattre le lymphome sont difficiles, Johanna n’a que 22 ans à l’époque.

J’ai eu des phases où j’étais redevenue un bébé : je faisais des siestes et je dormais. Je ne pouvais pas être toute seule. En tout cas c’est ce que je ressentais, j’avais besoin qu’on me tienne la main et elle était là.

Johanna raconte très franchement que si sa mère n’avait pas été à ses côtés, elle n’aurait pas pu se « battre avec autant de ferveur ».

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Aujourd’hui Johanna vit seule dans un joli studio en bord de mer. Sa relation avec sa mère reste très forte.

Ça nous a appris à nous connaître vraiment. Ça resserre les liens, ça amplifie plein de choses, on s’est rapproché comme jamais.

Une maman, une confidente, une amie sur qui compter. Le lymphome, elles en reparlent parfois bien sur, « on en a toujours parlé sans problème. Ce qui lui fait mal encore aujourd’hui c’est de voir des photos de moi malade. Il faut dire que même moi ça me choque, je me dis ‘ha ouais quand même je faisais peur’ ! ».

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