Pauline, secrétaire médicale au quotidien, est pleine de surprises. À 36 ans, la jeune femme est aussi une artiste accomplie. Musicienne, chanteuse et passionnée de photographie, ses clichés sur le thème du cancer sont saisissants. Julien, un de ses amis, est atteint d’une leucémie. Il devient, malgré la terrible nouvelle, une source intarissable d’inspiration. Pauline va réaliser un talentueux travail dans le but d’aider le jeune homme à se libérer de cette période difficile. Une exposition née de leur association sous le nom de Julius Pagurus.
Pauline est autodidacte en photographie. En dépit des circonstances douloureuses de la maladie, elle va prendre une décision forte de sens. Julien est atteint d’une leucémie, cette pathologie que l’on compare bien souvent à un crabe. Ces deux jeunes personnes sont très proches. Pauline est présente pour soutenir et accompagner du mieux qu’elle peut Julien au cours de ce bouleversement de vie.
Sa pudeur naturelle l’empêchait de s’exprimer sur ce sujet-là, sur ce passage de sa vie si difficile à 33 ans.
À 33 ans, certains construisent leur quotidien grâce à diverses activités – travail, amis, sorties, vie de famille – Julien, lui, apprend qu’il a un cancer. Comment faire pour faire face à cette terrible épreuve ? Lorsqu’on est réservé comme le jeune homme, il est bon de trouver une nouvelle façon de s’exprimer et d’extérioriser ce qui est douloureux.
Je lui ai proposé de le prendre en photo pour qu’il puisse s’exprimer
Julien souffre de ce mal qui tente de le ronger, pourtant avec Pauline, ils vont tous deux appréhender la maladie sous un autre angle. C’est tout naturellement que les deux comparses vont faire passer un message au cancer, celui d’être persona non grata. Julien et Pauline n’ont pas l’intention de laisser ce crabe s’installer.
À la fois inquiet et incisif, il a décidé de croquer ce crabe et la vie à pleines dents.
La leucémie se doit de n’être rien d’autre qu’une farce de mauvais goût. Une maladie ridicule, risible, que la jeune photographe a décidé de balayer d’un revers de main, le doigt sur l’objectif. Grâce au talent et à sa connaissance du monde médical, Pauline va appréhender le sujet avec une ironie impertinente, mais aussi beaucoup de douceur et de justesse. Chaque cliché traduit sensiblement un sentiment, une provocation, une inquiétude… Une multitude d’émotions. Pour l’artiste, le but est de dévoiler ses photographies au public par le biais d’une exposition. L’objectif : tourner la maladie en dérision, en rire et montrer qu’il ne faut pas perdre espoir.
La jeune secrétaire médicale désire par ce choix artistique, et de vie, tourner de manière ironique les coups bas du quotidien avec une déconcertante légèreté.
