Gérard : “Le ciel m’est tombé sur la tête !”

La vie de Gérard, 65 ans aujourd’hui, bascule alors qu’il vient d’avoir 34 ans. Les médecins viennent de lui annoncer qu’il est atteint d’un diabète de type 1 .

Gérard avait alors un poste à responsabilité dans le privé. Mais quand il est revenu, après six mois d’arrêt maladie, il ne restait qu’une chaise vide.

 le ciel m’est tombé sur la tête , j’ai mal réagi ! Quand on apprend ça à 34 ans ça signifie qu’on a eu une autre vie avant, qu’on a connu autre chose que le diabète. Les cinq ou six années qui ont suivi le diagnostic ont été difficiles .

À ce moment là de sa vie, le diabète complique tout pour lui, sa carrière professionnelle, mais aussi son environnement familial.

 tout se remet en cause rapidement, je me suis retrouvé à la maison sans salaire, le budget était donc nettement diminué. À ce moment là j’ai compris qu’il fallait reconsidérer ma vie, mon projet de vie, savoir ce que je voulais faire de moi. Et surtout refaire la paix avec mon corps.

Gérard, ne peut pas cacher ses origines, son accent du sud ouest et son bagout parlent pour lui  !

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Gérard a toujours été un battant, c’est aussi un homme engagé dans le milieu associatif. Il va donc commencer par comprendre le diabète, aider les autres à accepter cette maladie et à vivre avec .

 ça transforme la vie au quotidien, ce n’est pas simplement une piqûre d’insuline, ça impacte tout notre projet de vie .

Gérard est sportif, il entraîne des jeunes au rugby, le diabète ne l’arrête pas  !

 j’ai continué le sport, je l’ ai même accentué. Ça ne se voit pas aujourd’hui, mais j’ai fait des marathons en 3 heures de temps  !

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L’engagement associatif de Gérard est profond. Il veut défendre les droits des diabétiques. Il s’engage donc au sein de l’ AFD, l’Association Française des Diabétiques, dont il devient le président en 2006 puis le secrétaire général il y a deux ans.

Pour Gérard, une des clés de la gestion du diabète est d’avoir confiance.

il faut avoir confiance en son médecin, confiance en son entourage. Il faut pouvoir échanger sereinement avec l’équipe médicale qui nous entoure. Si on prend son diabète en compte, si on accepte de vivre avec, ni contre, ni pour, on peut avoir une belle vie  !

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Quant à l’avenir, cet homme de 65 ans le voit de façon positive .

maintenant, grâce aux nouvelles technologies  on vieillit presque normalement en étant diabétique. Notre espérance de vie est quasiment égale aux autres personnes.

Il faut juste “ avoir conscience de son diabète”, répète inlassablement Gérard. Il s’appuie d’ailleurs sur deux phrases qui l’ont marqué, prononcées par des médecins quand il venait d’apprendre qu’il était diabétique :

l’un m’a dit : ‘le diabète c’est pour gens intelligents’, et l’autre m’a dit ‘il n’y a pas de vacances’ ! Tout est vrai, on n’a pas le droit d’oublier son insuline et d’oublier de se soigner. Il faut connaître son corps, et les effets que le diabète peut avoir.

Selon Gérard, être acteur de sa santé reste la clé pour vivre normalement avec un diabète .

 c’est possible  ! J’en suis la preuve !

W.A.P