Alors qu’il y a un peu plus d’un an elle frôlait la mort, Françoise Hardy revient aujourd’hui sur son combat contre la maladie dans son livre « Un cadeau du ciel ». Elle y raconte son hospitalisation en mars 2015 pour un lymphome.
Cette année, le petit arbre devant mes fenêtres qui commence à fleurir avant tous les autres, mais était très en retard en 2015 quand je suis partie le 9 mars à l’hôpital, a montré ses premières jolies fleurs blanches début février. Un sentiment de reconnaissance m’envahit, et le sursis dont on m’a miraculeusement gratifiée m’apparaît pour ce qu’il est : un cadeau du ciel…
« Un cadeau du ciel », c’est le titre de son ouvrage paru les 3 novembre dernier aux éditions des Equateurs. Françoise Hardy y raconte avoir côtoyé la mort de si près que tout le monde la pensait perdue. Elle-même avait perdu tout espoir de survivre aux quatre semaines qu’elle a passé à l’hôpital, entre la vie et la mort. Ce livre, c’est un moyen de « revivre consciemment ce qu’elle a vécu inconsciemment », explique sa maison d’édition.
C’est en 2004 qu’on diagnostique à Françoise Hardy un lymphome du Malt. Dès lors, elle ne cessera de se battre contre la maladie. En mars 2015, elle se sent très affaiblie et craint d’avoir attrapé la grippe. Elle décide de se faire hospitaliser et dès le premier jour, alors qu’elle fait sa toilette, elle glisse sur le carrelage, se brisant le coude et la hanche. Elle est très rapidement prise en charge et opérée. A son réveil, la douleur est si forte que les médecins décident de la plonger dans un coma artificiel pour la soulager. Elle ne se réveillera que 26 jours plus tard.
Son fils, Thomas, la visite souvent et chérit les rares moments où elle ouvre les yeux et le regarde. Il avouera plus tard à sa mère :
Un tel courant passait alors entre nous que je me sentais beaucoup mieux en repartant
Françoise n’en garde aucun souvenir. Son retour à la vie, c’est en partie à son fils qu’elle le doit, ainsi qu’à son mari, Jacques Dutronc, qui fait le déplacement de Corse pour la visiter.
Thomas a joué un rôle primordial bien sûr et le lien entre une maman et son fils est la plupart du temps très fort, mais son père et plus encore mes amis ont été présents eux aussi. Quant à mon retour à la vie, je le dois avant tout à mon hématologue-oncologue et à l’autorisation que Thomas et Jacques lui ont donnée de faire ce qui lui semblait bon alors qu’il n’y avait plus d’espoir
En effet, le 6 avril, les médecins la jugent perdue et demandent à Thomas de faire venir son père. Depuis sa chute, Françoise est si faible que son oncologue a renoncé à traiter son lymphome. Avec l’accord de Thomas, il se résout à tenter le tout pour le tout et lui administre une chimiothérapie. Aujourd’hui, il avoue à sa mère :
Je savais bien que tu rêvais de mourir dans ton sommeil, mais quand ton médecin m’a fait valoir que si le traitement marchait, il était possible que tu ailles enfin mieux, je ne pouvais pas dire non
Suite à cette première injection, le miracle a lieu et Françoise émerge enfin de son coma. Elle fait de la rééducation et, au bout de quatre mois, elle est transférée à la clinique de Boulogne-Billancourt. Elle rentre enfin chez elle au mois d’août, en véritable miraculée.
J’ai mis un certain temps avant de me demander ce qui avait bien pu se passer pour que je ressuscite. Je n’ai d’abord trouvé qu’une seule explication à ma surprenante résurrection : deux de mes meilleures amies ont un niveau de spiritualité élevé et ont prié intensivement avec leur groupe de prière pour que je m’en sorte. Et puis j’ai su qu’il y avait eu en dernier ressort une décision médicale qui s’est avérée déterminante. Aujourd’hui, je pense que les deux facteurs ont joué
Sources : Paris Match, France Dimanche