CANCER DU SEIN. Péroline milite pour libérer la parole autour du cancer

VIDÉO. À 36 ans, Péroline a été diagnostiquée d’un cancer du sein. Artiste avant-tout, elle a choisi d’exprimer ses divers ressentis à travers le podcast « Histoire de seins » pour briser le malaise qui gravite autour du cancer.

D’où t’es venue l’idée d’écrire et d’enregistrer un podcast ?

Péroline : Comme je suis comédienne et que je fais du spectacle, mon métier est plus qu’une passion, c’est un mode de vie et un art de vivre. Je pense que c’est pour ça que j’ai rapidement commencé à écrire ! J’ai rencontré des amis artistes alors que je venais d’être diagnostiquée, et ils m’ont dit : « On va faire ce qu’on sait faire, on va en faire de l’art. » Cette phrase a vraiment résonné dans ma tête pendant des jours et des jours. J’avais besoin d’exprimer toute cette émotion qui déborde, et j’ai donc commencé à écrire. La première chose que j’ai faite, c’est la liste des avantages du cancer. Et puis, petit à petit, j’ai partagé ça à une amie, puis deux, puis trois… Et maintenant, il y a des milliers d’écoutes sur mon podcast.

Tu as un autre projet artistique qui parle du cancer. Peux-tu nous en dire un mot ? 

Péroline : J’ai un spectacle qui est en cours de travail et qui s’appelle Ôrage de vivre. Il parle du cancer du sein, du parcours de guérison et il sensibilise sur tous ces points, sur ce que vit le patient de l’intérieur, sur ce que vit son entourage, sur la façon dont se comporte l’entourage. Le spectacle mêle chanson et théâtre.

Pourquoi est-ce important pour toi de t’exprimer au sujet de ta maladie ? 

Péroline : Je vois à quel point le cancer génère beaucoup de malaise. Je constate vraiment que dans mon entourage, il y a toujours énormément de difficultés à s’exprimer. On a besoin de mieux parler, et on a besoin aussi que les malades parlent pour que l’on sache, et que l’on apprenne petit à petit à leur parler. Je pense qu’on a besoin d’éduquer les gens. Parfois, on n’ose pas, mais si tout le monde se dit ça, alors personne n’est là. Chaque petit geste compte.

Découvrez son témoignage ci-dessous :