CHRONIQUE D’ATHÉNAÏS. Secret story, vous connaissez le secret, voilà la story ! (Part 3)

C’est la première fois que vous me lisez ? Diantre ! Je récapitule pour vous aider un peu : chaque mercredi depuis deux mois, je m’attelle à publier, grâce à We are Patients, une « chronique ». Les thèmes varient et en ce jour vous êtes devant le troisième volet de mon aventure télévisuelle. Après avoir été tenue au plus grand secret, imaginez avec quel plaisir je vous décris ces moments lunaires ! Mercredi 14 mars dernier je me laissais aller à quelques divagations sur le sujet de la télé-réalité, puisqu’avant tout, il faut connaitre le chemin avant d’emprunter la route…

Les étapes sont fastidieuses et angoissantes, c’est long, très long… Je suis maintenant motivée comme un boxer avant un match : la « Tyson » du secret, le « Ali » du don d’organes (au moins)… Je suis le genre de nana un brin obstinée. Lorsque j’ai quelque chose en tête, je défie quiconque de me faire changer d’avis.

Nous sommes en Mars 2016 et aujourd’hui je découvre les locaux d’Endemol.

Après une multitude d’échanges en tout genre ; extrait du bottin mondain, textos, appels, photos et vidéos – où j’ai l’air d’une dinde écervelée à cause du stress – c’est tout juste s’ils ne m’ont pas demandé une prise de sang… ah en fait, si.

Merci de trouver en pièce jointe de ce mail ta convocation pour le casting de l’émission le 7 Mars à 15h au bureau.

Le rdv est pris, je vais enfin rencontrer mes interlocuteurs ! Les événements se concrétisent et c’est totalement… FLIPPANT. « Athénaïs pourquoi tu ne fais jamais rien comme tout le monde », voilà que je m’engueule moi-même, ce qui ne sert strictement à rien. Je suis clairement emportée dans une marée incontrôlable. Je ne peux pas descendre de ce manège, charriée par la vélocité du tourbillon dans lequel j’ai mis les pieds… 

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J’oscille entre deux sentiments contraires :
– Le refus clair de réaliser ce qu’il se passe pour me complaire dans ce sentiment rassurant de totale irréalité,
– Mon envie viscérale de réussir ce que j’entreprend pour faire fleurir mes objectifs.

Une forme de défit à relever, pour prouver quoi ?

Lundi soir veille de rencontre : sommeil 1, Athé 0. « La ‘Tyson’ du secret, le ‘Ali’ du don d’organes », tu disais ? 

Après une nuit se résumant à « Mon dieu mais je suis complètement malade, il faut que je me fasse enfermer » (ça tombe bien : secret story : maison : enfermement.), les yeux ouverts telle une chouette.
Jour J, nous sommes le 7 mars.

Un réveil au goût pâteux, toutes cernes dehors et bourgeonnant comme au printemps avec un bouton « romanesque » : C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une pustule !Je ne fais que confirmer que le stress se lit vraiment sur le visage 

Tiens, j’oubliais, je suis tenue au plus grand secret ! Je ne peux communiquer sur ma candidature à l’émission à personne. Sorte de pré-test de l’aventure, je prends ça très au sérieux. Autant vous dire comme je brule de tout raconter, c’est terrible. Comme un enfant à qui l’on interdit de toucher aux flammes, j’ai très envie tenter le diable… pourtant je ne céderais pas. Jusqu’au bout, seul Arthur, une amie très chère Adélaïde et ma soeur ainée, pour des questions de logistiques et d’organisation, seront au courant.

NE PARLEZ EN AUCUN CAS DE LA RAISON DE VOTRE PRESENCE AUX PERSONNES PRESENTES SUR LE SITE A L EXCEPTION DE VOTRE CASTEUR.

Avec mes documents sous le bras, après m’être étudiée sous toutes les coutures – et points de sutures – pendant des heures, je ressors tout à fait insatisfaite. Une voiture m’attends en bas, c’est le chauffeur que la prod m’envoie pour aller direction Aubervilliers. Un chauffeur, pour moi. UN CHAUFFEUR POUR MOI. Drôle.

Viens en jean, talons, et débardeur blanc, maquillée et avec tes cheveux super bien coiffés comme sur tes photos.

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Il fait un temps de rêve autant dire que je meurs de chaud, ce qui n’est vraiment pas sexy pour un premier rendez-vous…

J’ai toujours été claustrophobe et je suis arrivée au pied d’un immeuble immense. J’ai Rdv au 15 ème étage. Je vais rendre. Ma tête devant les portes de l’ascenseur. J’inspire à plein poumons, j’ai le choix : soit je cède à la panique et me barre en courant, soit j’affronte ma phobie et j’emprunte ce monte charge de l’enfer. 

Les portes se referment, je tremble, je sue, manque plus que je fleure « bon » le poney.

Parce que je suis pas claustrophobe genre tout mignon : « oups j’aime pas trop ça »  mais bien version : « là tout de suite si je sors pas… crise de panique, folie, mort. »

J’ai réussi, j’entends presque un gospel chanter ‘Alleluia’ !

Je reste assise pendant de longues minutes lorsqu’on vient enfin me chercher. Un jeune homme m’accueille et nous traversons ensemble le dédale de couloirs qui se ressemblent tous. Nous devons aller vite et être aussi discrets qu’un bon James Bond en filature ! Je ne dois croiser un potentiel candidat sous aucun prétexte.

J’entre dans une petite pièce blanche ; il y a une table et deux sièges l’un en face de l’autre. On m’enferme à clef, « respire Athé, respire... » 

Il y a de grandes fenêtres et même si la zone industrielle dans laquelle je suis est vraiment affreuse, je suis si haut que la vue est incroyable. Collée à la fenêtre comme un oiseau en cage, j’observe le Sacré-Coeur avec ma carte d’identité en guise d’éventail.

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Ce n’est qu’après deux heures seule dans cette pièce à remplir des kilomètres de paperasse, qu’enfin je reçois de la visite. Une jeune femme aux yeux verts perçants pousse la porte. Eléonore s’assied en face de moi. Elle a de long cheveux châtains qui lui tombent en dessous des épaules, ils sont ondulés. Sa voix un brin cassée est très charismatique. Elle est vive d’esprit et semble bienveillante. J’avoue qu’en arrivant ici je reste méfiante. Mais elle est droite dans ses bottes et directe, ce qui m’impressionne un peu, mais je fais mine de rien. À mesure que notre conversation évolue je me détends. Je crois qu’Éléonore est sincère et même touchée par mon histoire.

Elle m’avoue que depuis plusieurs années elle se bat pour recruter des personnes avec de grandes expériences de vie et un vrai message à délivrer. Auparavant d’autres candidats potentiels à la santé fragile n’avaient pas passé la visite médicale, ou alors c’était la chaine qui finalement ne voulait pas prendre de risque.

Le feeling est là, on s’entend bien. Je pense qu’elle a compris le but de ma démarche. Je me surprends à me prendre complètement au jeu…

Ça y est je mords à l’hameçon, ils m’ont eu. Dorénavant, je vais tout faire pour intégrer le programme ! 

Je suis challengée. Plus j’avance dans ce drôle de couloir où seulement une dizaine de personnes sur des milliers va évoluer, plus je réalise comme chaque étape franchie me compte parmi les rares sélectionnées. Franchement ça vous donne une patate et dans mon cas, ça encore renforce l’impact de mon témoignage. Peut-être que si j’en suis là c’est que mon combat vaut le coup ?

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Croyez-moi ou non, cet article est une coïncidence vraiment hallucinante ! Je le remarque au moment même où j’écris ces lignes. Ça fait très exactement deux ans, au mois près,  que je me rendais à ce premier rendez-vous qui bouleversera le cours de ma vie. Je n’arrive pas à imaginer le chemin parcouru depuis cette émission… Me voilà aujourd’hui, en train de relater mon histoire dans des conditions proches de celles que j’ai longtemps espérées. Comme quoi ça n’arrive pas qu’aux autres ? Je suis aujourd’hui je suis l’auteure de cette phrase ? Souvent, encore aujourd’hui, je recherche des personnes inspirantes et je lis des histoires réconfortantes, synonymes de réussite. Quand les temps sont durs et que j’ai un coup de blues, je vais me perdre dans des lectures inspirantes pour me rebooster. Si c’est à mon tour je peux, avec mes petits mots et mon ardente envie de partager, vous donner le sourire, en toute sincérité que rêver de mieux ?

Il ne vous reste que deux jours avant le week-end et nous gagnons une heure d’ensoleillement à partir de ce dimanche. Si c’est pas des bonnes nouvelles pour terminer la semaine ?! Hâte de vous retrouver mercredi prochain. N’oubliez c’est bientôt la fin du mois jaune, il est encore temps d’apporter votre aide aux enfants malades du foie… 

À mercredi prochain !

Part 3

Olivers’ment vôtre

Athénaïs

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